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Incarnations au Tibet

 

D'abord dans la lignée Nyingma...

C'est au Tibet que les Palden Pawos déployèrent leur plus grande activité à partir du 12e siècle. La cinquième incarnation tibétaine, Chöwang Lhündrup, fut surnommée (Palden) Pawo, le "(glorieux) héros", par la population tant sa vie était peu conventionnelle et tant il manifestait des pouvoirs spirituels hors du commun. C'est logiquement à partir de lui que sont comptées les incarnations appelées Palden Pawos.

Avant cela, les premières incarnations appartenaient à la lignée Nyingma et, pour trois d'entre-elles, s'illustrèrent comme tertöns, les "découvreurs de trésors" matériels ou spirituels dont l'existence et les découvertes avaient été prophétisées par Padmasambhava au 8e s. Le plus connu, Orgyen Rinchen Lingpa (1241-1320), découvrit de nombreux enseignements, principalement dans le sud du Tibet mais aussi en Inde. Considéré comme l'un des tertöns les plus importants, ses enseignements sont toujours transmis et pratiqués.

... puis dans la lignée Karma-Kagyü

Le premier porteur du nom de Palden Pawo appartenait aussi à la lignée Nyingma, même s'il avait noué des liens spirituels avec les autres lignées tibétaines, notamment Kagyüs. Après avoir vécu une existence vagabonde et guidé de nombreux disciples, sa rencontre avec le 7e Karmapa, Chödrag Gyatso (1454-1506), fut un bouleversement. Le reconnaissant comme son égal, le Karmapa lui confia la responsabilité de Drowo Lung Sékhar, la source de toutes les lignées Kagyüs.

Son incarnation, Tsuglag Trengwa, fut l'un des plus remarquables maîtres du 16e s. Encore aujourd'hui, ses commentaires sur les pratiques spirituelles du Vajrayana, ses commentaires philosophiques ou ses travaux historiques sont tenus en très haute estime. C'est à compter de ce second Palden Pawo que toutes les incarnations de la lignée portent le mot Tsuglag, les "sciences", dans leur nom. Avec lui, la lignée devient un important maillon de la lignée Karma-Kagyü.

Au 17e s., pris dans la tourmente des guerres qui virent s'affronter la lignée Gelug aux Karma-Kagyüs principalement, le 10e Karmapa dut fuir vers l'est du TIbet. C'est là que naquit le 5e Palden Pawo que le Karmapa délégua ensuite auprès du 5e Dalai Lama (1617-1682) qui régnait désormais sur le Tibet. Des liens étroits se tissèrent entre les deux maîtres spirituels et le Dalai Lama transféra le siège monastique des Palden Pawo à Nénang, non loin de Tsurpu, le siège des Karmapas.

Outre leur rôle de détenteurs des enseignements Karma-Kagyüs, les 7e et 8e Palden Pawos furent aussi très proches des lignées Nyingma et Drukpa-Kagyü, notamment de leur chef les 7e et 8e Gyalwang Drukpas. Tous deux furent aussi des tertöns et c'est depuis lors que les Palden Pawos portent la coiffe de Padmasambhava. Au nombre des principaux maîtres du 1er Jamgön Kongtrül (1813-1899), le 8e Palden Pawo participa activement à la naissance du mouvement non-sectaire Rimé (ici, en anglais).

Le 10e Palden Pawo

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